lundi 14 décembre 2009

Marrakech art fair : une passerelle entre deux cultures

Marrakech se dotera en 2010 d’un nouvel événement artistique majeur.

A l’instar de Paris et d’autres capitales internationales, notre Marrakech local aura lui aussi sa place dans le calendrier des événements artistiques internationaux. Il s’agit d’une grande foire d’art moderne et contemporain qui se déroulera dans la ville ocre du 9 au 11 octobre 2010 au Palace Es Saadi.

La nouvelle a été annoncée récemment en présence des initiateurs de ce projet, en phase de réalisation. Ils en ont défini les contours, expliqué les finalités et détaillé les portées. Pour ce qui est des objectifs de cette manifestation, on l’aura vite compris, il est question de mettre à la disposition du grand public, aussi bien local qu’international, les dernières nouveautés en matière d’art. Une grande ville comme Marrakech, dont le cadre se prête parfaitement à ce genre d’événement, constitue un plus pour cette fête artistique.
«Nous pensons qu’il existe une place à gagner dans la ville ocre pour organiser cet événement culturel et festif en vue de faire connaître ce qui se passe dans le monde arabe et de le relier à ce qui se fait en Europe. De ce fait, nous le voulons une passerelle entre les deux parties du monde», a souligné Hicham Daoudi président de Art Holding Morocco, premier groupe agissant dans le marché de l’art au Maroc.

Et pour donner toutes ses chances à cette manifestation de réussir et de rayonner à travers le monde, elle a été confiée à des organisateurs du Maroc et de la France. Ces connaisseurs du marché de l’art ont conjugué leurs efforts et leur savoir faire pour donner naissance à cette plateforme de dialogue et d’échanges pour les galeristes, les artistes et les collectionneurs. «En 1999, nous avons organisé la foire Artparis qui a réuni 110 galeries représentant l’art moderne et contemporain. Par la suite, nous avons pensé exporter notre savoir faire dans d’autres pays qui ont envie de se tourner vers l’événement culturel. C’est ainsi qu’en 2007, nous avons créé la première foire d’art moderne et contemporain du Golf, à Abu Dhabi. En 4 jours, nous avons réussi à attirer 10 000 visiteurs», a affirmé Caroline Clough Lacoste, fondatrice d’artparis et d’artparis-AbuDhabi.
Pour ce qui est du choix du Maroc, la raison est toute simple. En plus de ses atouts économiques et sa proximité de l’Europe, notre pays a été épargné par la crise boursière qui a frappé le monde. Il reste donc un marché de l’art potentiel à explorer.

Par ailleurs, la ville ocre, s’est imposée comme une évidence. «Dans l’esprit du public international, Marrakech est une ville mythique. C’est la destination appropriée pour cet événement qui va renforcer la dimension culturelle et artistique de cette ville. Nous voulions qu’un événement unique se déroule dans un lieu chargé d’histoire », a renchéri Caroline Clough Lacoste.
Aussi, Marrakech Art Fair réunira dans un même lieu une quarantaine de galeries européennes et marocaines qui iront à la rencontre des collectionneurs et amateurs d’art pendant 3 jours pour leur présenter leurs découvertes. Dans l’espace enchanteur de l’hôtel Es Saadi, ce lieu historique qui date des années 50 et où trônent déjà de magnifiques œuvres d’art, seront exposés des objets d’art du 20ème et du 21ème siècle.

En parallèle un programme d’événements culturels et artistiques accompagnera le lancement de Marrakech Art Fair : expositions dans les centres culturels, visites d’ateliers d’artistes, découvertes de collections privées….
En plus d’un programme pédagogique sur les tendances du marché de l’art. « Différents acteurs culturels seront impliqués et mobilisés autour de cet événement. Notre objectif est que la ville en profite sur le plan économique, culturel et touristique », a précisé Brahim Alaoui, ancien directeur du Musée de l’Institut du Monde arabe, commissaire d’exposition et art advisor indépendant. Aussi, l’art de vivre ne sera pas en reste. Un « Tournoi des Galeries », compétition de golf du milieu de l’art, au terme duquel sera remis un trophée réalisé par un artiste marocain, sera au menu.

« Je suis sur que dès le première édition, nous réussirons à convaincre le public de notre action. Cette foire a toutes les chances de devenir un rendez-vous international incontournable », a ajouté avec enthousiasme Henri Jobbé Duval, co-fondateur de la Fiac et ancien directeur de nombreux autres salons culturels. Le ton est donc à l’optimisme.
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L’art, un marché prospère

L’art dans les marchés émergents a le vent en poupe. Une étude récente a classé les marchés les plus porteurs, plaçant le Maroc en 6e position. L’image des artistes marocains s’est propagée à travers le monde grâce aux institutions culturelles mais aussi aux espaces dédiés au marché de l’art : galeries, salles des ventes, foires d’art internationales… De plus, la tradition artistique n’est pas nouvelle au Maroc, le pays a été un des pionniers à accueillir de nombreux peintres attirés par la lumière propice à la création. Encouragé par cet essor, Hicham Daoudi créa en 2002 la première maison de vente aux enchères, Compagnie marocaine des oeuvres et objets d’art (CMOOA). Comptant à son actif 29 ventes aux enchères, la Compagnie a relevé avec succès le défi de structurer le marché de l’art au Maroc. Née de la volonté de s’ouvrir à un public plus large de collectionneurs et d’amateurs d’art, une structure du nom d’AHM voit le jour en 2008. Elle prend ses racines dans la CMOOA. Aujourd’hui, cette holding, leader du marché de l’art au Maroc, oriente son activité vers deux directions principales : la création de musées (musées Bank Al-Maghrib par exemple) et la gestion de grandes manifestations autour de l’art et du patrimoine.

Source : ActuMaroc

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