mardi 2 mars 2010

Le concept de la "Biblio Café" à Marrakech


L'Association "Forum du Livre pour le Développement et la Culture" vient de lancer à Marrakech le concept de la "Biblio'Café" pour faire partager les envies de la lecture avec les passionnés des cafés dans la cité ocre.
Cette initiative de café-bibliothèque se propose notamment de créer un lieu culturel de proximité et un espace de dialogue interculturel et de permettre aux jeunes créateurs de s’affirmer et de s’épanouir.

Les assoiffés de lecture trouvent en ces "cafés littéraires" tous les aspects de la littérature, allant du roman à l’essai en passant par des recueils de poésie et de nouvelles.

Une opération similaire intitulée "Bibliothèque pédagogique" a été menée par l’Association dans des lycées de la ville en partenariat avec certains établissements éducatifs en vue d’encourager les lycéens à découvrir toutes les formes imaginables d’expression à travers la lecture.

Créée en mai dernier, l’Association a notamment pour ambition de relancer l’action associative et de promouvoir la culture de citoyenneté, de paix et de coexistence pacifique tant au niveau local, régional que national.

MAP

vendredi 19 février 2010

"Marrakech, le départ": un reflet de la ville ocre capté par le regard d'un enfant épris de soleil


Casablanca - le Roman "Marrakech, le départ" de Daniel Sibony, est un reflet de la ville ocre capté par le regard d'un enfant épris du soleil et passionné de "l'entre-deux".
C'est ainsi que l'écrivain et psychanalyste marocain Daniel Sibony a décrit son roman, lors d'une rencontre organisée mercredi à Casablanca.

Sibony a, lors de cette rencontre, sous le thème: "Souvenirs du Maroc", organisée par l'Institut français de Casablanca, dans le cadre du Salon international de l'Edition et du Livre (SIEL), exposé son positionnement sur les concepts de la "nostalgie " et de l' "exil" en réfutant que son roman soit une expression de la nostalgie à des lieux, d'enfance ou autres, ou un regret d'un exil de quelque nature que ce soit.

Evoquant les conditions dans lesquelles il a pondu ce roman, le premier dans son parcours littéraire, lui l'essayiste qui a trente-trois essais et une pièce de théâtre à son actif, l'auteur relate qu'il s'est trouvé perdu, une fois, à Marrakech, s'est senti blessé et s'est demandé si cette belle ville est en train de lui glisser entre les mains.

Sibony raconte comment il a acheté un cahier et a commencé à consigner sur papier ses sentiments et ce qu'il connaît de cette ville, pour mettre ce cahier, par la suite, dans un tiroir.

Il y a deux ans, il a ressorti, poursuit-il, le manuscrit pour transformer ces pensées et impressions en une nouvelle. Mais ayant tellement mis tellement d'enthousiasme, il s'est retrouvé, au bout du compte, avec un roman qu'il a baptisé : "Marrakech, le départ".

Après avoir évoqué les deux personnages principaux de ce roman, dont les noms symbolisent la vie et la femme, réunis par une histoire d'amour dans la ville ocre et qui vont se retrouver dans les circonstances d'un crime commis dans cette ville, Sibony ne renie pas, toutefois, la dimension autobiographique de ce roman, ne serait-ce que dans certaines de ses parties.

L'auteur, qui indique que son roman évoque l'exil, s'élève contre les jugements de valeur sur l'exil et la nostalgie, se remémorant une image, belle et chargée, d'un enfant heureux et épanoui prenant son thé, assis sur une natte artisanale, sous l'ombre d'un arbre en pleine campagne de Marrakech après s'être repu en eau du puits le plus proche. C'est l'une des belles images qui reflètent, peut-être, la meilleure nostalgie infantile de l'auteur qui vit en France depuis l'âge de 13 ans.

emarrakech

mardi 5 janvier 2010

Festival de Danse Contemporaine à Marrakech

Et c'est parti pour le show! La ville ocre sera de nouveau au rendez-vous avec l'art. Après son festival international du film, c'est au tour de la danse de la mettre encore une fois sous les projecteurs. Vous l'aurez compris, c'est le festival "On marche " qui revient pour sa cinquième édition. Cette année, il se tient du 23 au 30 janvier prochain et promet encore de plus belles chorégraphies et des spectacles à couper le souffle.


Festival de Danse Contemporaine à Marrakech
Fidèle à son principe de regrouper des chorégraphes et des danseurs d’ici et d’ailleurs, le festival invite, sur les scènes de Marrakech mais aussi dans ses rues, des troupes internationales venues des quatre coins du monde qui se rassembleront autour de l’œuvre marocaine.

Ainsi, des professionnels venus de l’Europe, de l’Asie et de l’Amérique et de l’Afrique dévoileront aux spectateurs marocains leur rapport à la danse, leurs différentes écritures dansées et leur rapport au corps. Il y en aura pour tous les goûts et le public n’aura que l’embarras du choix entre tous les genres présents.

Les jeunes talents ne sont pas oubliés puisque le festival leur consacre tout un volet de la programmation. "Plateforme premiers pas" est l’espace réservé aux jeunes danseurs qui effectueront leurs premiers pas de danse et leurs premières chorégraphies avec le soutien de l’équipe du festival.

Inscrit dans son espace urbain, le festival s’approprie la ville et crée des concepts originaux. Danse contre Nourriture revient encore une fois. Ainsi, dix familles marrakchies accueilleront à tour de rôle une des troupes participantes pour lui offrir de la nourriture. En échange, les danseurs leur offriront un spectacle dans leurs foyers. "C’est une manière de montrer que plusieurs familles marocaines ont la curiosité de découvrir la danse contemporaine. En changeant le lieu de présentation, on amène la danse là où on ne l’imagine jamais, là où elle est inattendue", commente Taoufik Izeddiou. Un autre espace inattendu est investi lors de ce festival, les appartements.

"Danse F L’appart" est également au programme. Cette idée existe avant même la création du festival. Inspirée des conditions de travail des danseurs qui consiste à "squatter" n’importe quel endroit pour répéter et s’entraîner, elle est devenue un des incontournables du menu de "On marche". Bouchra Ouizguen, chorégraphe chargée de ce volet, nous explique : « "Danse F l’appart" reflète ce que nous vivons tous les jours depuis des années en tant que danseurs au Maroc. Dans des moments de contraintes où nous devons répéter, nous dansons dans les couloirs, les escaliers, les salons… C’est ce qui pousse à créer malgré les contraintes et à apprendre à dépasser les limites. » "On marche", avec sa programmation riche et éclectique, prévoit également des ateliers de formation, des rencontres et des débats, des projections vidéo ainsi qu’une exposition qui dévoilera un diaporama de danseurs dans le monde arabe et dans la ville de Marrakech. Des films et des photographies autour de Pina Bausch seront également exposés, et ce, en collaboration avec le Goethe Institut dans la ville de Marrakech.

Au bout de cinq ans, "On marche" est devenu un rendez-vous incontournable de la danse contemporaine, mais aussi d’autres disciplines artistiques. Cette ouverture est
un choix des organisateurs qui ont toujours désiré ouvrir un échange, un dialogue et une collaboration avec les autres genres.

Source: Le Matin