vendredi 19 février 2010

"Marrakech, le départ": un reflet de la ville ocre capté par le regard d'un enfant épris de soleil


Casablanca - le Roman "Marrakech, le départ" de Daniel Sibony, est un reflet de la ville ocre capté par le regard d'un enfant épris du soleil et passionné de "l'entre-deux".
C'est ainsi que l'écrivain et psychanalyste marocain Daniel Sibony a décrit son roman, lors d'une rencontre organisée mercredi à Casablanca.

Sibony a, lors de cette rencontre, sous le thème: "Souvenirs du Maroc", organisée par l'Institut français de Casablanca, dans le cadre du Salon international de l'Edition et du Livre (SIEL), exposé son positionnement sur les concepts de la "nostalgie " et de l' "exil" en réfutant que son roman soit une expression de la nostalgie à des lieux, d'enfance ou autres, ou un regret d'un exil de quelque nature que ce soit.

Evoquant les conditions dans lesquelles il a pondu ce roman, le premier dans son parcours littéraire, lui l'essayiste qui a trente-trois essais et une pièce de théâtre à son actif, l'auteur relate qu'il s'est trouvé perdu, une fois, à Marrakech, s'est senti blessé et s'est demandé si cette belle ville est en train de lui glisser entre les mains.

Sibony raconte comment il a acheté un cahier et a commencé à consigner sur papier ses sentiments et ce qu'il connaît de cette ville, pour mettre ce cahier, par la suite, dans un tiroir.

Il y a deux ans, il a ressorti, poursuit-il, le manuscrit pour transformer ces pensées et impressions en une nouvelle. Mais ayant tellement mis tellement d'enthousiasme, il s'est retrouvé, au bout du compte, avec un roman qu'il a baptisé : "Marrakech, le départ".

Après avoir évoqué les deux personnages principaux de ce roman, dont les noms symbolisent la vie et la femme, réunis par une histoire d'amour dans la ville ocre et qui vont se retrouver dans les circonstances d'un crime commis dans cette ville, Sibony ne renie pas, toutefois, la dimension autobiographique de ce roman, ne serait-ce que dans certaines de ses parties.

L'auteur, qui indique que son roman évoque l'exil, s'élève contre les jugements de valeur sur l'exil et la nostalgie, se remémorant une image, belle et chargée, d'un enfant heureux et épanoui prenant son thé, assis sur une natte artisanale, sous l'ombre d'un arbre en pleine campagne de Marrakech après s'être repu en eau du puits le plus proche. C'est l'une des belles images qui reflètent, peut-être, la meilleure nostalgie infantile de l'auteur qui vit en France depuis l'âge de 13 ans.

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