mercredi 25 mars 2009

Lucien Barrière a son palace à Marrakech



Coup d'envoi de son développement à l'international, le groupe français d'hôtels de luxe et casinos, Lucien Barrière, a inauguré lundi à Marrakech son premier établissement à l'étranger, le Naoura Barrière.


«Nous sommes contents d'avoir démarré par le Maroc et particulièrement Marrakech, une destination très prisée par nos clients traditionnels», a déclaré à l'AFP Dominique Desseigne, président du conseil de surveillance.
Située au coeur de la Médina de Marrakech, cette nouvelle unité hôtelière est réalisée sur une superficie totale de 2,2 ha. Le projet (85 chambres & suites et 26 riads) est d'un investissement global de 45 millions d'euros, dont 35% apportés par le groupe Barrière. Le reste est financé par des partenaires marocains: Axa Maroc, la banque CFG, le fonds d'investissement CMKD et l'assureur RMA-Wataniya. Les riads ont été achetés par des particuliers qui peuvent en profiter pendant un certain temps et confier leur gestion à Barrière le reste de l'année, ce qui leur permet d'en tirer un revenu locatif. «C'est un concept intelligent que nous aimerions développer ailleurs», indique M. Desseigne. «Nous avons plein de projets dans les tiroirs, mais il y a aussi la crise à gérer, on va donc d'abord optimiser ce qu'on vient d'ouvrir», a-t-il commenté.

Pour se développer, le groupe Barrière espère pouvoir s'appuyer sur le fonds souverain du Qatar, Qatari Diar, son partenaire (22,7%) dans le capital de la Fermière de Cannes (SFCMC), propriétaire du palace Majestic à Cannes. M. Desseigne prévoit de «lancer la marque Majestic à l'international», mais souhaite d'abord terminer l'extension de l'hôtel de Cannes qui est en cours pour un coût de 72 millions d'euros. Interrogé par AFP sur la crise des palaces à Paris, dont les revenus sont en chute libre, il a reconnu que «ce n'est pas facile, on serre les charges». «On a vécu l'année 2008 surfant sur les difficultés en essayant de les anticiper», a-t-il expliqué avant d'ajouter que « 2009 sera une année difficile et 2010 aussi».

Mohamed Boussaid, ministre du Tourisme et de l'Artisanat, avait affirmé que l'inauguration de cette nouvelle unité démontre que le développement du tourisme national continue, malgré une conjoncture internationale défavorable. «La mise en place de ce genre de produit haute gamme est de nature à renforcer notre secteur touristique et à contribuer à la diversification de ses produits», a dit le ministre, relevant que ce projet permettra, sans nul doute, une ouverture de la ville de Marrakech sur une autre catégorie de clientèle. «D'autres ouvertures majeures s'opéreront durant l'année en cours et je pense que le Royaume, avec les
résultats qu'il a obtenus mais aussi avec la confiance de l'ensemble des investisseurs dans le secteur du tourisme, a démontré qu'il est capable de traverser, dans les meilleures conditions, cette conjoncture internationale et donc de mieux résister que d'autres pays», a dit M. Boussaid.







Par Réda Bennis | LE MATIN





Aucun commentaire: